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Le Journal des Quinze

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Je suis quinze dans ma tête et je possède un cyclotron qui détraque l'espace-temps dans mon sillage. J'ai créé ce Journa

Je suis quinze dans ma tête et je possède un cyclotron qui détraque l'espace-temps dans mon sillage. J'ai créé ce Journal des Quinze pour y raconter mes aventures ou commenter l'actu loufoque. Bienvenue au Royaume des Quinze !

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Humour

 

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Le Journal des Quinze

Longue absence... et cyclotron !

Chers amis du Royaume des Quinze,
Je reviens poster sur mon blog et je réalise qu’il s’est écoulé… quatre ans ! Quoi ? Pas possible ! Débordée, surchargée de boulot, j’ai un peu laissé le blog en déshérence, certes. Mais si longtemps ? C’est un peu comme si j’étais passée dans une dimension parallèle et que j’en revenais après une distorsion temporelle, en prenant le décalage en pleine face… Mille excuses, chers amis, de vous avoir abandonnés si longtemps !
En quatre ans, il s’en est passé, des choses. Grosse évolution professionnelle, et surtout littéraire, avec trois romans publiés (et un quatrième en route), deux prix littéraires, trois anthologies… Du coup, je vais faire un peu évoluer le contenu de ce blog pour vous tenir un peu plus au courant de cette actu littéraire. Mais rassurez-vous, je vais continuer à vous faire part des mésaventures loufoques qui m’arrivent régulièrement.
Pendant ces quatre ans, le cyclotron n’a pas chômé. Malheureusement, je n’ai pas pris la peine de noter ces péripéties cyclotronesques et j’ai bien peur de les avoir oubliées. Si je parviens à reconstituer les fragments de ma mémoire, je vous raconterai tout ça.
En attendant, je souhaitais vous faire part du dernier cyclotron en date : samedi dernier, durant le festival de Bagneux où j’étais en signature pour mon dernier roman. En sortant du festival, j'avais besoin de faire une course. Nous nous sommes donc arrêtés, avec Philippe Ward (mon co-auteur), au centre commercial de la Vache Noire, à Montrouge (ou Arcueil ?). Bref...
Je fais ma petite course (qui prend plus de temps que prévu, mais ceci est une autre histoire...) et, lorsque nous redescendons, nous nous dirigeons vers les caisses automatiques afin de faire valider le ticket de parking pour la sortie. Là, nous débouchons dans une pièce où il fait un noir complet : aucune ampoule ne fonctionne. L'endroit est éclairé par la vague lueur des écrans des trois automates, au fond. Lugubre…
En approchant, je constate que l'un des trois est en panne. Philippe introduit le ticket dans le premier et un montant s'affiche. Il glisse sa carte bleue dans l'endroit approprié, et un message apparaît : "No printer available". Allons bon. Nous attendons quelques secondes, il ne se passe rien. Quelque chose me dit que le cyclotron s’est mis en route… Ce qui se vérifie quelques instants plus tard, lorsque nous tentons d’appuyer sur tous les boutons sans que rien ne se passe.
Philippe parvient à récupérer sa carte bleue, mais nous n’avons plus de ticket de parking. Je me décide à appuyer sur le bouton « Appel » pour alerter le personnel du parking. Ca sonne. Puis un type répond. Le problème, c’est que ça ressemble à une sorte de gloubigoulga sonore saturé de parasites. On ne comprend absolument rien ! Nous nous regardons, Phil et moi, assez perplexes. Puis je rappuie sur le bouton pour expliquer au petit monsieur qu’il doit parler moins fort ou moins près de son micro, parce qu’on ne comprend pas ce qu’il raconte. Peine perdue : il me ressert le même gloubiboulga hurlant. Je me dis que ça va pas être simple…
A la troisième tentative, j’arrive à comprendre quelques mots : « …x’砻蒠»… aller… çà_éàç… sortie…épç »_’… voir… ‘àç_ »é… ouvrir… ». J’en conclue qu’il faut probablement aller vers l’une des sorties du parking, sans doute au bureau des gardiens, pour que quelqu’un puisse nous ouvrir la barrière. Phil semble du même avis que moi. Nous regagnons donc sa voiture.
Ensuite, nous tournons d’une sortie à l’autre sans trouver le moindre bureau, et les barrières sont toutes fermées. Et il y en a, des sorties, dans ce fichu parking. Pour atteindre certaines, il faut même descendre d’un ou deux niveaux… Bref, après avoir visité le parking dans tous les sens, nous finissons par découvrir une ultime sortie où l’une des barrières est ouverte. Nous n’y réfléchissons pas deux fois et nous nous précipitons pour sortir. Ouf !!!!!
Une fois dehors, Philippe finit par m’avouer qu’il a craint de devoir passer la nuit enfermé là-dessous. Ca a dû lui faire tout drôle !
Ah, et un dernier truc : vache noire, gloubiboulga, parking et chocolat !

 

Le cyclotron fonctionne aussi à Rennes !

Les yeux laser du cyclotron
Les yeux laser du cyclotron 

Chers amis du Royaume des Quinze,

J'étais à Rennes, le week end dernier, pour une dédicace à l'excellente Librairie Critic (si si, elle est incontournable) et le cyclotron s'est mis en marche. Laissez-moi vous raconter ça...

Or donc, j'arrive à la librairie et un petit vendeur charmant m'annonce que tout le monde est parti déjeuner. Vu qu'il est un peu plus de midi et demie, ça paraît logique. "Qu'à cela ne tienne", dis-je, "je vais les rejoindre et prendre le café avec eux". Le jeune homme m'explique qu'ils sont à la pizzéria de la rue d'à côté, et je les retrouve... à la terrasse de la crêperie. Bon.

Je prends donc place à table auprès d'Eric, le libraire, et de plusieurs collègues écrivains et je commande... une bière. Oui, je sais, j'ai dit que j'allais prendre un café, mais tout le monde tourne à la Lancelot. "A Rome, fais comme les Romains", disait ma grand-mère. Et dans la foulée, je me commande une crêpe au salidou. Na ! Entretemps, mon collègue (et ami) Xavier prend des photos de la tablée tout en papotant.

Alors que je déguste tranquillement ma crêpe en causant avec les potes, arrive un type qui s'installe à la table d'à côté. Il a un look un peu décalé, avec une chemise à l'ancienne (comme les chemises de théâtre, avec un col à lacets et des manches bouffantes). Il commande une consommation. Je lui demande si mon sac le dérange (il est posé sur la chaise en face de lui). Il me dit que non et je me recentre sur la conversation de notre petit groupe qui parle d'éditeurs et de manuscrits.

Soudain, le type m'interpelle : "Euh, j'ai entendu que vous parliez de littérature. Regardez-donc ça !" Il sort de son sac un bouquin qu'il me tend. Je lis le titre : "Tue ton patron". Gasp. Pas ordinaire. Je fais passer le bidule à mon petit groupe pendant que le gars m'explique qu'il a écrit ça parce que son patron est adooooorable. Je saisis mal la logique de son discours qui me semble un poil abscons. L'apéro que le mec vient de s'enfiler n'est probablement pas le premier. J'acquiesce poliment en attendant que le livre ait fait le tour de la table puis je lui rends son oeuvre.

Là, le mec me dit "Attendez, faut que j'vous montre. Je fabrique aussi des bateaux !" Allons bon. Il me sort plusieurs photos de bateaux à l'allure improbable. L'un est posé sur le sol, d'autres sont déjà amarrés au bord d'un quai. Il m'explique combien c'est émouvant de les voir flotter, et combien il est inquiet, à chaque nouvelle mise à l'eau, parce qu'il se demande si son rafiot ne va pas couler. Tu m'en diras tant.

C'est alors que surgit du coin de la rue un homme en uniforme de gradé de la marine. Mon p'tit gars écrivain-fabricant-de-bateaux l'interpelle d'une voix gouailleuse : "Eh, mon capitaine, vous voulez voir mes bateaux ?" Le capitaine répond que oui, bien sûr, avec plaisir, et se penche pour admirer les créations. Il dit que c'est très bien, mais qu'il doit y aller parce qu'on l'attend. Il nous salue et s'en va.

Mes collègues sont médusés. Quelle était la probabilité pour qu'un gars s'asseye à côté de nous, nous sorte un roman psychopathe et des photos de bateaux, et surtout qu'un capitaine passe par là ? Ben c'est ça, le cyclotron, les amis.

Un peu plus tard, Xavier fait défiler, sur l'écran de son appareil numérique, les photos qu'il a prises. Il constate que, sur ma photo (jointe à cette chronique), j'ai des yeux laser. Elle est pas belle, la vie, au pays du cycloton ?

Ah, et un dernier truc : Lancelot, salidou, bateaux et chocolat !

 

Les Bogdanov commentent les JO

 

Chers amis du Royaume des Quinze,

Hier, je zappais un peu au hasard, comme je le fais souvent, et je suis tombée sur les jeux olympiques. C’est d’actualité, me direz-vous.

Bref, à l’écran se déroulait la fin d’une épreuve de ski de fond dont je n’ai pas retenu le nom précis. Je crois que c’était le combiné nordique, mais je n’en suis pas sûre. Ne m’en veuillez pas, j’étais en train de bosser sur mon ordinateur portable et je regardais en diagonale, tandis que les épreuves se succédaient.

Et, soudain, ILS sont apparus. Oui, sur ma télé ! Les Bogdanov ! Vêtus d’anoraks, de pantalons de ski et portant des lunettes noires, ils se tenaient dans une petite pièce, devant un écran de télé. Et ils s’exerçaient à commenter… les Jeux Olympiques. Ben oui, rien que ça. Ne me demandez pas pourquoi. Ça n’a pas de sens.

Or donc, on leur passait des images de Vancouver, et ils jouaient aux petits journalistes sportifs. Le commentaire était psychédélique, comme on pouvait s’y attendre. Je n’en suis pas revenue. Ca donnait quelque chose dans le genre de ce qui suit…

IMAGES DE SNOWBOARD :

« Il attaque avec un frontside. Combo superbe.

 

- Oui, un super run pour l’instant, Igor.

 

- Mais non ! Igor, c’est toi ! Moi, c’est Grishka. Regardez ce frontline 900. Deux tours et demi !

 

- Et maintenant il fait le switch, puis un double back twist. C’est magnififique ! N’est-ce pas Igor ?

 

- Mais arrête de m’appeler Igor ! »

Bon. Outre le fait que le commentaire était absolument incompréhensible pour la néophyte que je suis – et je suppose que c’était le cas de la majeure partie des téléspectateurs encore debout à cette heure avancée de la nuit – le fait que les deux zozos ne soient même pas foutus de connaître leurs noms réciproques après toutes ces années relève de la psychiatrie profonde. Et si c’était de l’humour, euh… comment dire ? Mmmmpffff…

IMAGES DE CURLING :

« Ils sont là. Parmi nous. Comme dans Les Envahisseurs. Tous les jours, à heure fixe, des objets arrondis glissent sur la glace vers une cible au sol. D’étranges êtres courbés, possédant un appendice en forme de balai brosse, semblent les guider…

 

- Mais non, Igor ! C’est du curling ! »

 

Mouais. Faut arrêter la SF, les gars. Ça vous monte au cerveau… Si E.T. se met au curling, moi j’abandonne le diabolo fraise.

IMAGES DE BOBSLEIGH :

« Regardez cet étrange engin qui s’élance dans la pente ! Et il accélère. 80 kilomètres heure. 120 kilomètres heure.

 

- 460. 600. 800 !

 

-  1400 ! 2800 kilomètres heure ! Il enclenche ses amortisseurs inertiels et prend son virage. Quelle trajectoire magnifique ! »

 

Allons bon. V’la qu’ils ont mis des amortisseurs inertiels sur les bobsleighs. À quand le passage en hyperespace ?

Après avoir vu ça, une seule question s’impose : quoi d’neuf docteur ? Parce que les Bogdanov, ils me poursuivent. L’an dernier, ils surgissaient des meubles dans la pub. Cette année, ils sont aux JO. Et à chaque fois, ils me prennent en traître, apparaissant brusquement sur mon écran de télé pendant que je ne m’y attends pas. Décidément, ces extraterrestres sont fourbes !!! Il faut se méfier du zglub qui dort…

Ah, et un dernier truc : vénusien, centaurien, zglub et chocolat !

 

Baisez, mais en silence !

 

Chers amis du Royaume des Quinze,

J'apprends aujourd'hui qu'une quadragénaire britannique a été condamnée vendredi à Newcastle (nord-est de l'Angleterre) à une peine de huit semaines de prison avec sursis pour avoir enfreint l'ordonnance l'obligeant à maintenir le volume sonore de ses ébats à un niveau tolérable.

La dame, une dénommée Caroline Cartwright, âgée de 48 ans, avait reçu un avertissement pour nuisance sonore qui s'était transformé en Asbo (ordonnance pour trouble à l'ordre public) lorsqu'elle n'avait pas obtempéré. En novembre, elle a échoué en appel à faire annuler l'ordonnance qu'elle a rapidement et fréquemment enfreinte.

La juge, Béatrice Bolton, a relevé lors de l'audience : "J'ai entendu un très court extrait du bruit que vous faites, et je comprends très bien que vos voisins soient contrariés et perturbés". Diantre. On se demande quel bruit pouvait bien faire la dame pour affoler à ce point ses voisins. Râles insensés ? Couinements de cochon qu'on égorge ? Bruits d'éviers qu'on vidange ?

Des témoins ont décrit des bruits "surnaturels" (encore un coup des zglubs ? personne n'a étudié cette possibilité ?) pouvant laisser penser que quelqu'un était en train de se faire "assassiner" et qui recouvraient le son des télévisions du voisinage. Des équipements installés dans un appartement voisin ont mesuré des pointes à 47 décibels.

Bon, je suis allée vérifier sur internet ce que ça représentait. J'ai trouvé que, de 40 à 50 décibels, c'est le bruit d'un lave-vaisselle. De 50 à 60 décibels, on trouve le lave-linge, et de 60 à 70 décibels, le sèche-linge, la sonnerie de téléphone, la conversation courante ou le téléviseur. Alors, sachant que le maximum des bruits émis par la dame atteint les 47 décibels et que le téléviseur flirte avec les 70 décibels, pourquoi ils se plaignent, les voisins, puisque le son de leur téléviseur couvre les gémissements de la Caroline (deux qui la tiennent, trois qui la... euh, je m'égare) ? Ils seraient pas un petit peu de mauvaise foi, ces voisins-là ? Hein ? Z'avaient qu'à dire à leur chaude voisine de passer l'aspirateur pendant qu'elle baise. Les 80 décibels émis par l'appareil auraient couvert le chant de ses ébats. Et tout le monde était content.

Mais la digne magistrate a insisté : "De plus, il est très clair que vous ne faites aucun effort pour faire silence". Je voudrais bien l'y voir, la juge. Dans le feu de l'action, des fois... D'ailleurs, la quadragénaire au chômage lui a expliqué qu'elle ne parvenait pas à limiter le volume pendant ses ébats avec son mari. Eh, moi je dis que quand on n'a pas de boulot, faut bien s'occuper. Et pis, il doit être bigrement doué, le gars, pour faire chanter sa régulière comme ça. A la place de la juge, j'aurais demandé à passer un petit moment en privé avec le bougre, vite vu derrière la salle d'audience, histoire de juger sur pièces. L'aurait p'têt été moins catégorique, après ça, Madame la Juge...  

Mais non. Elle a conclu, au contraire : "Une peine de prison est nécessaire pour vous dissuader. Et si vous commettez de nouvelles infractions de cette nature, cette peine sera validée et vous devrez la servir". Et paf ! Voilà. T'es pas sage, eh ben t'es puni. Tu fais du bruit, tu vas en prison. Tu ne passes pas par la case départ et tu ne reçois pas vingt mille francs. CQFD.

Mon voisin pète pendant que je regarde mes séries télé. Je crois que je vais l'attaquer en justice.

Ah, et un dernier truc : gémissements, couinements, décibels et chocolat !

 

 

Urgence femmes plâtrées

Toi, il va t'arriver des bricoles...
Toi, il va t'arriver des bricoles... 

Chers amis du Royaume des Quinze,

Tout d'abord, je vous souhaite une très bonne et heureuse année 2010. Qu'elle vous apporte tout ce dont vous pouvez rêver !

Bon, Voilà. Ca, c'est fait. Maintenant, passons au sujet du jour. Mais, tout d'abord, je vais demander aux moins de 18 ans de sortir. Allez, ouste ! Mais vous êtes encore là ? Bon, alors cachez-vous les yeux. Vous n'avez pas le droit de lire.

Or donc, l'autre soir,  à une heure très avancée, j'étais devant ma télé, avachie sur mon canapé. Les programmes étaient nuls. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais la nuit, à la téloche, on tombe sur des trucs assez surréalistes, entre les émissions de Chasse & pêche ou Histoires naturelles, les séries allemandes recyclées des années 80, ou les téléfilms australiens sortis des fonds de tiroir. Je zappais donc mollement à la recherche de quelque chose de regardable lorsque je suis tombée, sur une des chaînes ciné du câble, sur un film intitulé "Urgences femmes plâtrées". Diantre. Je n'ai pas réalisé tout de suite de quoi il retournait (vous allez comprendre plus loin) mais le titre me semblait insolite.

Imaginez, une ambiance très "cheap" qui rappelait les séries des années 80 passant habituellement à cette heure-là. Une fille plâtrée de partout (et toute nue) était tombée dans sa baignoire et appelait au secours. "Mais qu'est-ce que c'est que ce film pourri ? Pourquoi cette pétasse pleine de plâtres est-elle allée se préparer un bain ?" me dis-je en rigolant. Curieuse de voir la suite, je décide de regarder le bidule.

Changement de scène. Une infirmière, au téléphone, explique à son interlocuteur qu'elle était en ligne avec Mme Bidule (j'ai oublié le nom) lorsque la communication a été coupée. La dame a dû avoir un problème. L'interlocuteur, qui est sans doute un médecin urgentiste ou quelque chose comme ça, doit se rendre au domicile de Mme Bidule.

Nouveau changement de scène. Mme Bidule sanglote dans sa baignoire. Surgit un gars en blouse blanche (comment est-il entré ? on l'ignore) qui n'a ni sacoche de médecin ni autre instrument (bon, admettons). Il se précipite pour aider la dame à se relever, tant bien que mal. Elle parvient plutôt adroitement à se remettre debout malgré ses plâtres et chouine, se plaint qu'elle a mal, et blablabla. Le médecin lui dit "Je vais vous examiner, Madame, pour voir si vous n'êtes pas blessée" (je signale que la dame est toujours debout dans la baignoire pleine d'eau). Le toubib sort un stéthoscope de sa poche et le colle sur le dos trempé de la dame pour écouter sa respiration (mouais, c'est pas ce que j'aurais fait en premier, perso, mais bon, chacun son métier). La scène est très peu crédible : le mec manie le stéthoscope comme un boucher tiendrait une aiguille à broder. Je rigole de nouveau. Mais c'est quoi, ce film ????

Le médecin entreprend de tâter le dos, les côtes, en ponctuant ses palpations de "Mm mm" entendus et de hochements de tête, La fille demande, d'un air inquiet (et surtout très niais) : "Je n'ai rien, docteur ?" Réponse : "Rien du côté des poumons, Madame". Bon, c'est clair, le scénariste n'y connaît que quicke en médecine. Je rigole encore. Le docteur J'ai-lu-la-médecine-pour-les-nuls lui palpe le ventre puis les seins, et déclare : "Rien non plus de ce côté- là". Puis il s'attarde sur la poitrine généreuse de la dame, l'air inspiré. Le toucher devient d'un coup beaucoup moins médical. Et là, je comprends sur quel genre de film je suis tombée. Mazette.

Alors que je me remets à peine de ma surprise, le docteur fourre deux doigts dans le vagin de la nénette qui gémit comme il faut. Il trifouille un moment, prend un air très réfléchi et déclare : "Bon, la moelle épinière n'est pas touchée". Là, j'ai hurlé de rire et j'ai zappé. Faut leur dire, à ces gens-là, que leurs connaissances en médecine présentent quelques lacunes.

Le lendemain, alors que je racontais la scène à mon amie Annaïg sur Facebook, je me rends compte que j'avais oublié le titre du film. Elle me dit, après un petit moment : "Eh, ton film, je l'ai trouvé sur le net. Ca s'appelle 'Urgences femmes plâtrées'. Va voir". Je tombe sur le site d'une boîte de prod de films pornos. Le film y est effectivement décrit sur une page complète, avec, en sous-titre : "Rien ne les arrête, même pas un plâtre". Vous pouvez allez voir, c'est là :

http://www.xstarsnews.com/urgences-femmes-platrees-2615.html

L'analyse se veut profonde. On nous explique "qu'il ne s'agit pas vraiment d'une énième resucée propice à nous faire voir sous les blouses des fantasmatiques infirmières et aides-soignantes -visions néanmoins toujours sympathiques et palpitantes- mais de focaliser l'attention sur des patientes... plâtrées". C'est sûr que le thème n'a pas dû être traité souvent...

On nous raconte que "l'idée de cette approche singulière a en fait germé dans l'esprit du réalisateur à la suite de la rencontre, l'été dernier au Cap d'Agde, d'une jeune femme plâtrée qui essayait tant bien que mal de prendre des positions afin de se faire sauter". Ah oui, c'est classe comme inspiration. Et franchement crédible, aussi.

Enfin, on précise que "les conditions de tournage de cette production n'étant pas si courantes et afin de rendre hommage à ses différents participants, acteurs et techniciens, il faut savoir qu'entre la préparation, la pose et le séchage des bandes plâtrées, le make-up et le tournage en lui-même, chaque scène nécessitait 5 à 6 heures". Applaudissons le courage et l'abnégation de tout ce petit monde. 

Vient ensuite la conclusion du réalisateur lui-même (un dénommé Marc Lelong, ça s'invente pas) : "La morale 'lelonguienne' de cette histoire : 'Pas de panique les lubriques, même plâtré(e)s, pas de raison de pas niquer, quand on veut on peut !' ". CQFD.

Ce que je retiens de tout ça, c'est que la prochaine fois que je vais voir ma gynéco, je ne vais pas pouvoir m'empêcher de rigoler (Vous avez trouvé la moëlle épinière ? Elle est pas touchée ?).

Ah, et un dernier truc : emplâtres, stéthoscopes, panique et chocolat !!!

 

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